Le codium est bien connu de tous ceux qui s’intéressent aux plantes d’intérieur. C’est ce que l’on appelle souvent le « chêne domestique ». Le codium est souvent confondu avec le croton car les deux sont très similaires. Le codium n’est pas réputé être très facile à entretenir : un fleuriste débutant devrait s’abstenir de l’acheter pendant un certain temps.
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Description
Dans la nature, le codium est une plante assez haute avec de belles feuilles panachées. Présent en abondance dans les tropiques de l’Inde, de l’Australie, des îles de l’Océanie, on le trouve également dans d’autres pays chauds. Les espèces de codium sont soit des arbres, soit des arbustes, mais certaines sont herbacées. Presque toutes les espèces ont des tiges et des feuilles densément recouvertes de fines écailles ou de poils, ce qui leur donne une apparence grise. Les feuilles sont assez grandes et ne sont pas toujours vertes. Les feuilles peuvent être laitues, jaunes, rouges, argentées et souvent tachetées. Cette panachure s’exprime par la présence de taches, de taches, de bandes, de nervures bien visibles, ayant une coloration qui diffère du fond principal de la plaque foliaire.
Lors de l’acquisition d’un codium, le fleuriste doit être conscient non seulement de la difficulté à en prendre soin, mais aussi des dangers potentiels. Comme la plupart des Molocaceae, il possède une sève laiteuse qui irrite la peau et les muqueuses et peut causer de graves problèmes en cas d’ingestion. Le plus anodin d’entre eux est le vomissement ; dans les cas graves, il peut également provoquer l’œdème de Quincke. Les gants sont donc indispensables pour s’occuper de la plante et, après leur utilisation, il faut se laver soigneusement les mains et les outils avec un détergent.
Les spécialistes estiment que les différences entre le codium et le croton sont minimes ; le premier est comme un proche parent domestiqué du second. Toutes les variétés et tous les types de codium connus des fleuristes amateurs sont tout à fait capables de se développer normalement dans des conditions ambiantes si elles sont correctement entretenues. Ce sont tous de petits arbustes, alors que le croton sauvage peut être à la fois un arbre et un arbuste. Certaines variétés de croton sont économiquement importantes, utilisées en médecine et en parfumerie, tandis que le codium est une simple plante ornementale. Tous ses cultivars et hybrides connus cultivés chez nous appartiennent à la variété variegatum.
Le codium peut atteindre une hauteur de 4 m à l’état sauvage, mais dépasse rarement les 70 cm à la maison. La tige est érigée, ramifiée et les feuilles sont coriaces, avec des nervures prononcées, généralement jaune-rouge mais parfois noires. La forme et le degré d’ondulation des feuilles, la nature des bords et même la coloration peuvent être variés. L’ensemble des variétés disponibles est regroupé en plusieurs sous-espèces, par ex :
- à feuilles étroites ;
- appendiculaire ;
- frisé ;
- lobé ;
- écaille de tortue.
La classification détaillée des codiums n’est pas entièrement univoque : différentes sources peuvent désigner une variété comme une sous-espèce et vice versa.
Plantation et soins
Le codium, très délicat, ne se développe que dans un sol meuble et nutritif. Heureusement, il est assez facile de s’en procurer dans les magasins spécialisés et la terre de jardin fera parfaitement l’affaire. Si vous faites votre propre terreau, vous pouvez mélanger uniformément de la terre de jardin, de la tourbe et du sable de plage et ajouter une poignée d’humus et un peu de sphaigne à un litre de mélange. Les cultivateurs expérimentés ajoutent également un peu de charbon de bois. Le substrat fait à la main doit toujours être désinfecté. Il est important que sous la couche de terre se trouve un drainage fiable : jusqu’à 1/3 de la hauteur du pot, il y a de gros cailloux, des miettes de briques ou de l’argile expansée, qui empêchent l’accumulation d’eau d’irrigation.
Le pot pour le codium n’est pas très grand, mais plutôt large : son système racinaire est proche de la surface. Le matériau du contenant n’a pas beaucoup d’importance ; en règle générale, les jeunes arbustes qui doivent être rempotés fréquemment sont conservés dans des pots en plastique, et les adultes, de grande taille, plantés dans des récipients en céramique lourds et stables. Chaque nouveau pot doit être choisi de manière à ce qu’il soit 2 cm plus large que le précédent. Au début, le codium doit être transplanté annuellement, mais après 5-6 ans, la fréquence des transplantations doit être réduite. Les pots de plus de 30 cm de diamètre ne sont pas utilisés : les plantes adultes poussent très lentement, on ne les transplante pas, mais on renouvelle seulement une fois par an la couche supérieure du sol sur une épaisseur d’environ 5 cm.
La période optimale pour le repiquage est le début du printemps, mais si les racines sont visibles dans les trous de drainage, il n’est pas nécessaire d’attendre. Le rempotage doit se faire par transplantation, en conservant éventuellement l’ancienne motte et en ajoutant de la terre fraîche. Si des racines pourries sont visibles au niveau de la motte, taillez-les à un endroit sain et enlevez la bonne quantité de terre. Après chaque replantation, arrosez bien le codium et mettez-le dans la pénombre pendant 10-15 jours. Pour rendre le processus d’adaptation moins douloureux, il faut ajouter à l’eau d’arrosage un peu d’accélérateur de racines (Epin, Kornevin, etc.).
Lorsque vous prenez soin du codium, vous devez essayer de créer les meilleures conditions possibles pour lui :
- La température en été est la température ambiante normale, 20…24 oC. La chaleur excessive est néfaste pour cette plante, de même que la fraîcheur. Pendant la période de repos (de novembre à début mars), la température doit être légèrement réduite à environ 18 °C. Il n’est donc pas facile de choisir un emplacement pour le pot, qui ne doit pas être changé si possible : le codium s’adapte longtemps à tout changement. Les courants d’air sont contre-indiqués à la plante.
- Humidité de l’air. La valeur minimale de ce paramètre est de 45%, mais la plante ne doit pas rester trop longtemps dans un air aussi sec. L’intervalle optimal est de 60…80%, en utilisant des humidificateurs domestiques, des fontaines, une pulvérisation systématique des feuilles (sans humidification excessive du sol), etc. Le fait de placer un récipient d’eau à côté du pot peut même résoudre le problème d’humidité. Un essuyage hebdomadaire des feuilles à l’aide d’une éponge humide leur permettra de rester ornementales.
- Illumination. Il est souhaitable que la lumière du jour soit longue, surtout en été, et l’éclairage doit être vif mais diffus. La lumière directe du soleil peut provoquer le brûlage des feuilles. Le meilleur emplacement est un rebord de fenêtre à l’est ou à l’ouest, mais même dans ce cas, un rétroéclairage avec des phytolampes ou des lampes à diodes sera nécessaire le matin et le soir. Une lampe fluorescente blanche ne doit pas être placée directement au-dessus de la plante.
- Humidité du sol. Du début du printemps à la fin du mois de septembre, le codium a besoin de beaucoup d’eau, mais sans arrosage. En automne et en hiver, on peut laisser sécher la motte de racines d’environ ¼. Utilisez de l’eau stagnante et douce, de préférence de l’eau de pluie à température ambiante.
- Lanutrition. Les engrais sont appliqués deux fois par mois au printemps et en été, en les synchronisant avec les arrosages. Il est préférable d’utiliser des engrais complexes spécialement produits pour les plantes ornementales à feuilles caduques.
La taille (jeune : taille des pousses) est essentielle pour garder le codium décoratif. L’élagage stimulera la croissance des pousses latérales et formera la couronne souhaitée. La perte d’une petite quantité de masse du bulbe sera acceptée, mais pour éviter les infections, le codium doit être coupé avec des outils désinfectés et la zone doit être traitée avec du charbon de bois moulu après l’intervention.
Le codium fleurit souvent, bien que cela ne soit pas garanti dans les conditions de la pièce. Mais ce n’est pas une raison pour la conserver : les fleurs sont inexpressives, petites, blanches, disposées en brosse à l’aisselle. Étant donné qu’une grande partie de l’énergie de la plante est dépensée pour la floraison, la plupart des floriculteurs enlèvent les tiges des fleurs dès qu’elles apparaissent.
Propagation
Les nouvelles plantes peuvent être obtenues à partir de graines ou de boutures. Les graines perdent très rapidement leur faculté de germination, elles doivent donc être fraîches. La préparation pour le semis consiste en une demi-heure de réchauffement dans l’eau chaude (jusqu’à 60 oC) et la germination dans un tissu humide. Semer à une profondeur de 1 cm et arroser à travers un plateau. Les semis sont plantés dans des pots séparés au stade 2-3 feuilles.
La propagation végétative est plus facile. On utilise des boutures d’apex de 10-15 cm de long, dont on retire la sève laiteuse sous un robinet d’eau. Après un séchage de 1 à 2 heures, placez les boutures dans un bocal d’eau avec quelques comprimés de charbon actif. Recouvrez les boutures d’un sac en polyéthylène et gardez-les à 25 … 28 oCdans une lumière diffuse et claire. Après quelques semaines, les racines vont émerger, et lorsqu’elles auront atteint une longueur de 2-2,5 cm, les boutures seront plantées dans des pots avec un mélange de terre.
Problèmes possibles
Toute déviation des paramètres de maintenance optimale peut endommager le codium. Ce n’est pas rare :
- Brûlures des feuilles dues à la lumière directe du soleil ;
- Étirement des tiges et affaiblissement de la couleur des feuilles en raison du manque de lumière ;
- taches brunes, flétrissement et chute des feuilles en raison d’une sécheresse excessive dans l’air ou dans le sol ;
- la chute des feuilles due aux basses températures de l’air ;
- une couche blanche sur les feuilles – due à un arrosage avec de l’eau dure ;
- Flétrissement des feuilles – le phénomène le plus dangereux est le pourrissement des racines dû à un arrosage excessif.
Le codium est aussi souvent victime de parasites. Les ennemis habituels des plantes d’intérieur sont la tavelure et le tétranyque, qui sont traités avec des produits chimiques comme Actellic et Fytoverm.
Le codium n’est pas la plante la plus facile à cultiver mais il est intéressant en raison de ses feuilles très décoratives. Elles peuvent varier en couleurs et en motifs, mais pour qu’elles restent saines et colorées, elles doivent être maintenues dans de bonnes conditions.